mercredi 15 juin 2011

Jésus, le grand absent !

Constantin, le vrai père de Jésus ?

Erick Sarno : Votre roman plonge le lecteur dans les coulisses de l’histoire des religions. Or, il y a un absent de taille : Jésus ! Serait-ce un oubli ?

Alexandre Malafaye : Non ! Mais il faut remettre les faits à leur place. C’est l'empereur Constantin, avec le Concile de Nicée (325) et sa conversion, qui a donné au christianisme le point de départ de son grand essor. Dès lors que la religion de Jésus devenait la religion officielle de l’empire, et notamment celle des légions romaines, la “contamination massive des âmes” était possible.

ES : Vous voulez donc dire que sans l’empereur Constantin, Jésus serait resté un prophète comme tant d’autres ?

AM : Pour bien comprendre, il faut se souvenir de l’Histoire et d’un fait majeur : c’est une assemblée d’évêques qui a décidé de la nature de Jésus. Deux thèses s’affrontaient lors du concile de Nicée en 325. Celle d’Arius fut rejetée et il fut décidé que Jésus n’était pas un homme mais le fils de Dieu ! Que des humains aient pu décréter cela ne manque pas de piment... Mais à l’époque, ce choix était dicté par le bon sens. Pour imposer Jésus à la multitude, il fallait faire de lui une superstar, un super-héros. Avec Arius, Jésus n’aurait été qu’un saint homme parmi d’autres. Or, pour changer le monde, il fallait bien plus que cela… il fallait un mythe ! Constantin a réussi son coup. C’est un génie et ses décisions n’ont pas fini d’influencer nos vies. Voilà pourquoi il occupe une place importante dans mon livre.

Rencontre au sommet

ES : Il y a cependant un autre personnage qui vous fascine. Moïse. Pourquoi ?

AM : Que s’est-il vraiment passé au somment du Sinaï lorsque Dieu et Moïse se sont rencontrés ? Moïse s’est-il contenté d’être le scribe de Dieu ? Je ne le crois pas. Dieu, pour des raisons qui lui sont Propres, a peut-être choisi de donner un sérieux coup de pouce aux Israélites. Sinon, comment expliquer la formidable réussite du peuple d’Israël ? J’ai alors imaginé que ce “coup de pouce” divin prenait la forme d’un secret - celui contenu dans mon livre - et qu’il avait favorisé le destin de la tribu qui le possédait.

ES : Que serait devenu ce secret au fil des siècles ?

AM : Comme toujours, les conflits, les jalousies et les ambitions humaines ont provoqué sa perte.

ES : Il serait donc perdu à jamais ?

AM : Peut-être pas. Selon moi, il est… entre les mains du Vatican. C’est justement sa possession qui expliquerait la puissance de l’Eglise chrétienne. Depuis près de 1700 ans, alors que le monde s’est transformé ou effondré à maintes reprises, l’Eglise ne change pas, ou si peu. Et surtout, son organisation pyramidale (400 000 curés à la base et au sommet un potentat infaillible) résiste à tout. Regardez ce qui se passe dans les autres religions : elles subissent toutes la loi des hommes. Chacun veut être le chef ce qui a pour conséquence de provoquer morcellement, division ou disparition. Qu’est-il advenu des Orthodoxes, des Musulmans ou des Juifs ? Il y a tellement de courants différents que personne ne s’y retrouve ! En parallèle, l’Église romaine forme un bloc d’1,2 milliards de fidèles. Il y a là un mystère qui défie l’entendement, ou pour le moins qui m’intrigue. Voilà quelques-uns des thèmes auxquels j’ai voulu m’attaquer en écrivant le Secret de Moïse.


lundi 13 juin 2011

Dieu aime-t-il les Francs-maçons ?

Les ennemis du Vatican

Les Francs-maçons constituent-ils une menace pour le Vatican ? La question passionne toujours autant les foules et les experts. Selon le journaliste Erick Sarno, « les catholiques et les francs-maçons n’ont jamais cessé d’être en compétition. Dès qu’il est question de franc-maçonnerie, l’Eglise tend l’oreille et ensuite le glaive ! » D’ailleurs, dès 1983, Jean-Paul II rappelait que les principes de la franc-maçonnerie demeuraient « inconciliables avec la doctrine de l’Eglise. » Et de rajouter : « Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de pêché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion. » Tout est dit, l'excommunication est prononcée ! Hélas, ce n’est pas son successeur qui prendra le contrepied de cette position ! L'Église n'aime pas les Francs-maçons et les combat aussi souvent qu'elle le peut.

Un acharnement purement théologique ?

Mais il n’est pas toujours évident de saisir les vraies raisons de cet acharnement. Certes, il y a le poids de l’histoire. Par exemple, au XIX° siècle, les Francs-maçons ont tout fait pour encourager la séparation des pouvoirs. Les prélats du Vatican seraient-ils à ce point rancuniers ? L’âge aidant, c’est possible… Erick Sarno envisage cependant une autre hypothèse, plus crédible : « N’oubliez jamais qu’il est d’abord question de luttes d’influence. Qui conseille le président ? Qui oriente ses décisions ? Voilà les vraies raisons de l’affrontement entre Catholiques et Francs-maçons. Il suffit de regarder ce qui se passe en Italie pour comprendre. Le Vatican ne se cache pas pour exprimer ses opinions politiques et placer ses fidèles au sein du gouvernement. Et c’est ainsi dans la plupart des pays d’Europe. »

Comme toujours, la question essentielle, celle qui touche à Dieu et à son amour pour les hommes passe au second plan. Pour prolonger la pensée de Marx, si la religion est l’opium du peuple, l’amour serait donc un simple papier d’emballage !

En définitive, rien n’est aussi simple, mais rien ne change vraiment malgré les apparents progrès de l’humanité. La question du pouvoir - et donc de son contrôle - prime sur toutes les autres. Est-il entre de bonnes mains ?

A vous de voir...



mardi 7 juin 2011

Tout est possible...

Soirée parisienne dans le cadre du Think Tank d'Elisa Kitson. L'occasion de rencontrer Ulysse Gosset et de lui parler du Secret de Moïse...
Faute de pouvoir interviewer le Prophète hébreu, il s'intéressera peut-être à celui qui vient de révéler son secret... !